Yannick Boivin, le rythme du cœur et la maturité du son

Yannick Boivin revient au micro avec la sérénité d’un artiste accompli. Batteur, chanteur, compositeur et maintenant réalisateur en studio, il trace une route musicale où chaque étape résonne comme une évolution naturelle, sans jamais trahir ses premières amours.

Un retour bien rempli

Depuis leur dernière rencontre, le musicien n’a pas chômé. Après son album HEY en 2017, Yannick a sorti deux simples avant de proposer en 2025 un nouvel opus, 50, un disque à la fois introspectif et lumineux.
« Cet album-là, c’est un côté plus country folk, centré sur la guitare acoustique », explique-t-il. « C’était important pour moi de revenir à quelque chose de plus dépouillé, plus vrai. »

Fruit d’un virage vers la cinquantaine, 50 s’impose comme une parenthèse de sincérité dans une carrière déjà bien remplie. Mais la suite est déjà en route : 51 ou 52, son prochain disque, sera plus électrique, plus festif, comme un écho moderne à l’époque de Yellow Molo, dont il fut membre fondateur.

Retrouvailles et transmission

Retrouver les anciens complices de Yellow Molo a été un moment fort. « On a recommencé à jouer ensemble et c’était comme si on ne s’était jamais quittés. Dès les premières répétitions, les harmonies de voix sont revenues naturellement. »

Cette expérience nourrit aussi le YB Studio, son nouvel espace de création.
« J’ai toujours eu un petit studio maison, mais la pandémie m’a poussé à passer à un niveau professionnel. Maintenant, je peux enregistrer de la batterie, accueillir des groupes complets, faire de la réalisation. J’aime aider les artistes émergents à concrétiser leurs projets. »

Les chansons d’un homme en mouvement

La pièce Juste pour un soir, premier extrait de 50, illustre bien cette période de transformation. Coécrite avec Steve Veilleux (Kaïn), elle évoque le besoin de s’arrêter, de reprendre souffle et de se retrouver.
« C’est un peu le virage de la cinquantaine. Tu réalises qu’il faut te mettre au centre de ton histoire », confie Yannick.

Sur le plan thématique, ses chansons parlent souvent d’amitié, de famille, d’amour, et d’un certain regard tendre sur la vie. Dans Wizard Jack, il crée même un personnage singulier : « un fou du village au grand cœur, qu’on observe de loin sans le comprendre. »

Une présence toujours bien ancrée

Entre ses collaborations, ses réalisations et ses concerts, Yannick Boivin demeure une figure active de la scène québécoise. On peut le croiser derrière la batterie de Dany Bédard, dans plusieurs festivals, ou dans les bars et restaurants où il revient régulièrement en chansonnier.

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