De retour au Rôdeur du Crépuscule, j’ai eu le plaisir de recevoir en entrevue le groupe Torture Colombe, une formation rock émergente qui se démarque déjà par son nom intrigant et sa signature musicale bien particulière.
Une rencontre avec Yannick, Martin et Ansgar
Le groupe Torture Colombe est formé de Yannick Charest (guitares et voix), Martin St-Laurent Blanchet (basse) et Ansgar Erat (batterie). Ensemble, ils ont choisi un nom surprenant : Torture Colombe. Un contraste volontaire qui illustre bien leur approche artistique : la douceur et la lumière confrontées à une certaine noirceur, un univers poétique mais brut.

« On ne se limite pas à un seul genre musical. On fait du rock qui brasse, parfois proche du punk, parfois garage, mais toujours avec notre couleur propre », explique Yannick. Cette liberté permet au groupe de jouer avec les mots et les ambiances, en restant fidèle à une essence sombre et imagée.
La force du français et de la poésie
L’une des particularités du groupe est leur attachement à chanter exclusivement en français. Yannick, principal parolier, revendique une écriture inspirée du langage parlé, ponctuée de métaphores et d’images fortes, souvent empruntées au règne animal. « C’est une façon d’aborder des thèmes universels. On connaît tous un chacal, un lion ou un dauphin. Ça parle à tout le monde », souligne-t-il.
Cette approche donne à leurs chansons des allures de contes modernes, parfois trash, où l’imaginaire prend toute la place. Loin de l’anglais qui domine souvent la scène rock, Torture Colombe assume fièrement son identité francophone.

Des influences multiples, une identité unique
Chaque membre apporte ses propres influences musicales, très différentes les unes des autres. Mais c’est cette diversité qui enrichit leur son. « On expérimente beaucoup. Parfois on croit aller vers un morceau punk et on termine avec un blues. C’est cette liberté qui fait qu’on ne ressemble à rien d’autre », racontent-ils.
Leur musique se situe donc à la croisée des chemins : garage, underground, expérimental, mais toujours portée par une poésie québécoise assumée.
Une aventure récente mais prometteuse
Le projet est encore jeune, un peu plus d’un an, mais déjà, Torture Colombe se démarque sur scène. À ses débuts, Martin jouait la batterie avant de passer définitivement à la basse, rôle aujourd’hui occupé par lui. C’est Ansgar qui a pris place derrière les fûts, complétant la formation actuelle.

Pour eux, le but n’est pas de s’enfermer en studio pendant des années, mais de vivre la musique live, d’aller à la rencontre du public. « Notre objectif principal, c’est de faire des shows. L’énergie du band se comprend tellement mieux sur scène que dans des écouteurs », disent-ils.
Plusieurs spectacles sont déjà prévus, notamment au Café de la Ligne Verte à Montréal, et d’autres dates suivront. Leur page Facebook et leur site web torturecolombe.com sont les meilleurs endroits pour suivre leurs actualités.
Torture Colombe en une phrase
Quand je leur ai demandé de résumer leur style en deux mots, la réponse a fusé : « Québécois, garage, underground, poétique. »
Et après les avoir entendus en live, je ne peux qu’être d’accord.
👉 Pour ne rien manquer, suivez Torture Colombe sur leurs plateformes et surveillez leur prochaine montée sur scène. Si vous aimez les univers à la fois sombres et lumineux, bruts et poétiques, ce groupe est à découvrir absolument.