MyGuardPod d’Alain Poirier: protéger ce qui protège la vie

Le 4 septembre 2025, dans la nouvelle portion « entrevue inspirante » du Rôdeur du Crépuscule, j’ai reçu Alain Poirier, concepteur derrière MyGuardPod. Son credo est simple et puissant: protéger ce qui protège la vie. Son entreprise conçoit des étuis robustes et compacts pour les médicaments d’urgence comme la nitroglycérine, l’épinéphrine et la naloxone, afin qu’ils soient accessibles, lisibles et fonctionnels lorsque chaque seconde compte.

Une idée née d’un besoin réel

Tout est parti d’un ami dans la trentaine, nouvellement diagnostiqué avec un problème cardiaque, qui devait porter une pompe de nitro en tout temps. Internet n’offrait que de petites pochettes de ceinture peu adaptées. Alain, qui opère un atelier d’impression 3D, a relevé le défi. 

Après une dizaine de prototypes, il met au point un étui compact en TPE, un thermoplastique résistant aux chocs et médiocre conducteur de chaleur. L’intérieur en structure nid d’abeilles crée un effet isolant. En tests contrôlés, un environnement à 50 degrés se traduisait par environ 28 degrés à l’intérieur de l’étui après deux heures. Ce n’est pas un thermos, mais c’est souvent la différence entre un médicament efficace et un produit dégradé.

Conçu pour la vraie vie

MyGuardPod mise sur des parois étanches à la poussière, une bonne résistance à l’eau et une prise antiglisse pensée pour les mains tremblantes en situation de stress. L’ouverture est intuitive et priorise l’accès rapide au contenu. L’ensemble est assez résistant pour survivre à des chutes, à un passage sous un pied de 250 livres et, dans certains modèles, à une courte immersion accidentelle. Grâce aux cavités d’air, certains étuis flottent. Alain insiste: ses produits ne sont pas jetables. Ils sont réparables et évolutifs, et l’impression 3D permet d’ajuster un design sans investir dans des moules coûteux.

Du prototype à la gamme

Le premier étui nitro a rapidement entraîné des demandes pour d’autres usages réels. Une première répondante en milieu minier lui a demandé une solution pour la naloxone. Résultat: un boîtier plus rigide, inspiré des caisses de sécurité, qui protège deux doses et encaisse sans broncher les chocs du terrain. Les retours du milieu infirmier ont aussi guidé le travail: préserver la lisibilité des dates d’expiration, éviter les flacons qui s’abîment au fond des poches et assurer une stabilité thermique minimale.

Une approche sur mesure, jusqu’en Europe

MyGuardPod vend maintenant au Québec, aux États-Unis, en France, en Allemagne et jusqu’en Australie. Un client allemand a signalé que les flacons européens en verre sont plus gros que les modèles nord-américains en plastique. Plutôt que de s’excuser, Alain a co-conçu avec lui un modèle adapté au marché européen, désormais disponible pour tous. Cette écoute terrain est au cœur de sa démarche: si une solution n’existe pas, il la conçoit avec l’usager qui en a besoin.

Pourquoi ça compte

 

Les médicaments d’urgence n’aiment ni la chaleur, ni le froid, ni l’humidité, ni les chocs. Or, c’est exactement ce qu’ils subissent au quotidien. MyGuardPod s’attaque à ce décalage. Un étui bien pensé ne sauvera pas une vie par lui-même, mais il assure que le médicament, lui, puisse le faire au bon moment, dans le bon état et sans pertes.

Où se procurer MyGuardPod

Alain fabrique tout localement dans son atelier. On peut découvrir et commander les produits sur le site officiel et la page Facebook de MyGuardPod. Il répond rapidement aux messages et accepte volontiers les demandes spéciales. Si un format ou un usage n’est pas encore couvert, il explore volontiers une solution.

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