Au micro du Rôdeur du Crépuscule, Drive s’est présenté tel qu’il est vraim ent: un groupe soudé où Martin Plante, Martin Charbonneau, Martin Gladu et Guy Gariépy poussent dans la même direction. La blague des trois Martin tient deux secondes, puis on comprend vite que Plante au chant et à la guitare, Charbonneau à la guitare, Gladu à la basse et Gariépy à la batterie forment un moteur à quatre cylindres parfaitement réglé.
L’histoire commence par des jams qui tournent bien, puis par un choix clair. Fini les reprises, place aux compositions. Le nom Drive s’impose, et avec lui une identité francophone assumée. Chanter en français n’est pas un gimmick, c’est une façon de rendre les textes lisibles, directs, compris du public. Les premières pièces en anglais survivent parce qu’elles sont solides, mais le cap est pris.
L’arrivée de Charbonneau, puis de Gladu, resserre la couleur. Le son glisse vers un métal plus franc, nourri d’influences classiques des années 80 et 90, mais servi avec une production actuelle. Riffs qui mordent, solos qui respirent, voix distincte au-dessus d’un mur rythmique net. Rien de confus, tout est à sa place. En studio, la basse choisit l’impact plutôt que la surcharge, les guitares se partagent les espaces, la batterie tient l’ossature avec précision. Résultat: puissant et clair.
La composition se fait de façon organique. Une idée naît chez l’un, rebondit chez l’autre, s’étoffe en répétition, puis chacun affine sa part. La pandémie a brisé l’élan et obligé des changements de personnel, mais Drive a tiré une force neuve de cette épreuve. Aujourd’hui, on sent la confiance d’un groupe qui s’écoute, s’ajuste et avance.
Sur scène, l’objectif est simple. Vivre la musique pleinement et transmettre cette énergie sans filtre. Quand la salle commence à chanter les refrains, le courant passe. Les textes racontent des histoires ancrées dans le réel, avec une lumière au bout. Même quand le sujet est sombre, l’humanité reste au centre.
Prédateur en est l’exemple le plus cru. Inspirée d’un drame vécu par une proche, la chanson décrit la chute sans complaisance. Pas pour choquer, mais pour nommer les choses et donner du sens. C’est ce mélange de poids et de vérité qui distingue Drive.
Un micro album circule déjà sur les plateformes pour donner le ton. Derrière, quatorze compositions attendent leur tour. Le plan est clair: multiplier les scènes, bâtir le prochain chapitre et retourner en studio en 2026 pour graver l’album complet. Entre temps, on les retrouvera sur les réseaux et dans des salles où la proximité rend chaque impact plus fort.
Drive porte bien son nom. Quatre musiciens, une même traction, un métal francophone qui regarde droit devant. Un band à suivre sur Facebook.
