Longtemps discrète, Josy Red a choisi de suivre sa lumière. Originaire de Sherbrooke, cette artiste au grand cœur, à la voix vibrante et chargée d’émotions, compose depuis plus de vingt-cinq ans. Mais ce n’est que récemment qu’elle a osé monter sur scène pour faire briller son univers. Invitée au Rôdeur du Crépuscule, elle s’est confiée sur son parcours, entre fragilité, humour et résilience.
Une renaissance née du hasard
En 2023, un problème de tunnel carpien vient bouleverser sa routine musicale. Craignant de ne plus pouvoir jouer, Josy décide d’écouter l’appel intérieur qu’elle repoussait depuis trop longtemps. « Je me suis dit : j’ai quarante-trois ans, je ne veux pas mourir avec des regrets. »
Le destin s’en mêle : lors d’un entraînement au gym, elle rencontre Martin Bolduc, propriétaire du Murdoch à Sherbrooke. Trois semaines plus tard, elle foule la scène pour la première fois. Le public est conquis. « Je ne m’attendais pas à ça ! », avoue-t-elle. Cette soirée marquera le vrai départ de Josy Red, celle qui ose enfin sortir de sa coquille.
D’un trio à une artiste libre
Après quelques prestations avec son groupe Josy and the Gentlemen, la musicienne poursuit désormais sa route en solo. « C’est plus le fun à trois, mais la vie m’a ramenée vers l’essentiel. » Fidèle à son instinct, elle avance à son rythme, sans calculs ni attentes : simplement pour le plaisir de créer.
L’émotion comme moteur
Pour Josy, la musique est un réflexe vital. « Quand quelque chose me touche, je le transforme en chanson », dit-elle. Cette fibre, elle la porte depuis l’enfance. Sa mère lui offre sa première guitare à huit ans ; à douze, seule au bord d’un lac, elle découvre le clavier et développe une oreille absolue. Très tôt, elle compose, d’abord pour apprivoiser la solitude, puis pour se libérer des blessures du passé.
« Je crois que c’est ce qui m’a sauvée. La musique m’a permis de tout traverser sans tomber. »
L’humour comme soupape
Sous ses airs doux se cache une femme au solide sens de l’autodérision. Dans sa chanson Rétention, elle tourne en dérision un sujet tabou : les gonflements et inconforts du quotidien. « Tout le monde se reconnaît là-dedans ! » rit-elle. Sur scène, elle dédramatise les malaises avec humour et spontanéité : « Je suis pas glamour, mais j’aime faire rire. »
“I’m Hot” : entre introspection et ironie
Sortie le 29 octobre 2025, la chanson “I’m Hot” illustre à merveille sa plume nuancée : à la fois lucide et taquine. Inspirée d’un homme en plein cheminement personnel, le texte explore le besoin d’être admiré et la quête d’authenticité.
« Ce n’est pas moi dans la chanson, précise-t-elle, mais une réflexion sur ce besoin de briller aux yeux des autres. »
Enregistrée au Simoniaque Studio, la pièce dévoile une Josy Red plus assurée, capable de passer du folk acoustique à des textures plus groove et même électroniques. Un univers en pleine expansion.
Une guitare, un cœur et une note à 432 Hz
Derrière son écriture sensible se cache aussi un lien presque mystique avec sa guitare Taylor, un modèle victorien qui l’a littéralement faite vibrer.
« Quand j’ai joué le premier accord, j’ai eu les larmes aux yeux. J’ai passé une heure dans le magasin incapable de la lâcher. »
Je joue à l’accordage 432 Hz, une fréquence plus douce que le standard 440 Hz. « C’est plus chaud, plus vivant. J’ai enfin trouvé un instrument qui respire comme moi. »
Un futur plein de projets
Josy prépare déjà un nouvel album folk aux accents groove et humoristiques, tout en explorant un projet parallèle de fusion acoustique-électronique.
Elle sera en prestation le 9 janvier au Murdoch, à Sherbrooke, dans le cadre d’une soirée folk, et promet de belles surprises sur scène.
Suivre Josy Red
Pour écouter ses chansons, suivre ses spectacles ou découvrir son univers :
Site web : www.josyred.com
Facebook : Josy Red
Instagram : @josy_red_music
Et pour découvrir sa plus récente chanson “I’m Hot”, rends-toi sur sa page Facebook ou sur la chaîne YouTube Simoniaque Studio.
